40 ans déjà, belle tranche de vie ! Un peu d’histoire s’impose…
Pour aider dans les souvenirs, nous avons ouvert nos archives. Voici 2 documents qui pourraient vous intéresser :
- La liste de tous les animateurs qui se sont succédé dans les staffs depuis 1977, année de création de la première Meute de louveteaux et de la première Troupe de scouts : Historique des staffs 1977 2017
- L’histoire en prose de la 11ème, ci-dessous, telle qu’elle avait été rédigée pour l’anniversaire des 30 ans… Depuis lors l’Unité a relevé un défi de taille : le déménagement des locaux depuis la piscine du Séminaire vers Saint-Christophe…
Nous vous souhaitons une bonne lecture et tel Patrick Bruel, nous vous donnons rendez-vous dans 10 ans !
Un peu d’histoire s’impose… [texte écrit en 2007, pour les 30 ans de l’Unité]
- pour se souvenir de l’une ou l’autre aventure vécue au sein de la 11ième ,
- pour rendre hommage à tous ceux qui se sont engagés dans ses rangs, l’ont façonnée et fait grandir,
- pour perpétuer l’esprit d’Unité et de fraternité qui règnent dans les cœurs,
- pour préparer l’avenir en veillant à garder intacts le dynamisme et l’ambition du projet éducatif qui ont animé les staffs successifs.
Voici, de la mémoire de quelques anciens dont Coucou (Albert Vanstraelen), aumônier de l’Unité jusqu’en 2003, les quelques faits marquants qui ont fait notre histoire.
1. La genèse
La genèse de notre Unité nous conduit au cœur de la 2ième guerre mondiale. L’occupant ayant interdit le scoutisme, Léon Albert qui était alors chef de patrouille à Saint-Servais, eu l’idée d’y continuer les réunions en civil, avec le chant choral pour prétexte. En 1945, devant son succès, le commissaire de district de Liège, Pierre Bégasse de Dhaem, a demandé l’ouverture de la chorale à toutes les troupes de Liège. C’est ainsi que sont nés « Les Colibris », la chorale de Liège qui réunissait alors les scouts « de partout » attirés par le chant choral.
Trente-cinq ans plus tard, notre unité scoute vit le jour en octobre 1977, lorsqu’il parut judicieux aux responsables de la chorale d’avoir une unité scoute « à son service ». La chorale des Colibris devenait alors la « Chorale scoute de Liège » avec en son sein sa propre unité scoute, la 11ième Légia (alors Avroy). Une meute sous la houlette de Gérard Rinen, une troupe dirigée par Jacques de Lamotte et un clan furent créés dès la première année. Ceci, faut-il le dire, ne fut pas toujours bien perçu des autres unités qui voyaient parfois le départ de leurs meilleurs éléments.
2. Treize ans de vie commune avec « Les Colibris »
Un premier camp a lieu à Sourbrodt pour la meute et à Haute-Bodeux pour la troupe, de vrais camps scouts. Le deuxième été fut par contre tout à fait exceptionnel puisque les activités de la chorale et de scoutisme se confondent lors d’un voyage de trois semaines au Québec. De nombreux concerts et visites culturels ont lieu de Québec à Montréal mais également des rencontres actives et sportives avec les scouts québécois. Dix ans plus tard, chorale et 11ième seront à nouveau de retour dans la Belle Province.
Retour à la normale pour le troisième été de la troupe où ce n’est pas moins de six patrouilles qui s’engagent dans l’aventure du camp de Mon Derrieux! Le mouvement prit une telle ampleur que fut décidée en 1981 la création d’une seconde troupe composée des « muants » de la chorale.
La même année est porté à l’écran par la troupe, sous la direction de Roland Pousset, chef de Troupe, « Le Dernier Magrave de Franchimont », jeu scénique en quatre actes de Michel Bruno, d’après Marcellin La Garde, créé en 1980 pour et par les Colibris au château de Franchimont, dans le cadre du millénaire de la Principauté de Liège.
Le scoutisme se porte bien à la 11ième mais ses activités ne semblent pas toujours compatibles avec les exigences de la chorale. Les cris et chants abîment les jolies voix. Un sévère verdict tombe : l’existence de l’unité n’a pas amélioré les performances de la chorale. En 1989, les responsables de la chorale décident de la suppression pure et simple de l’unité scoute et encouragent les scouts « indécrottables » à rallier d’autres unités…
Les « excommuniés » de la chorale ne se découragent pas si vite : Coucou, Philippe Favette (Akéla), quelques scouts et leurs parents, se mobilisent pour donner un avenir à l’Unité.
La même année, comme si le destin s’acharnait, le beau local de Grivegnée, aménagé naguère par Roland Pousset, est détruit par le feu. Après des discussions avec la chorale, l’unité scoute conservera une part importante de l’indemnité versée par l’assurance, ce qui lui permettra entre autres d’aménager ses nouveaux locaux.
3. Le nouveau départ
En effet, grâce à Coucou, la 11ième Légia élit domicile dans des locaux prêtés gracieusement par l’Institut Saint-Laurent, à condition que l’unité les aménage elle-même. Ce ne fut pas chose facile, à en croire les récits de l’époque, mais le résultat est à la hauteur puisque « trois patrouilles de scouts et deux sizaines de louveteaux y font leurs activités sans problèmes ».
Epilogue de cette année scoute mouvementée, un grand camp aura lieu en juillet 1990, réunissant à Hamoir les deux patrouilles restantes et, dans un gîte, la meute.
La vie reprend alors son cours normal. A la troupe, les activités sont intenses et rythmées par les trois camps annuels de Noël, Pâques et juillet sans oublier le WE de patrouille à la Toussaint. Une troisième édition du « Dernier Magrave de Franchimont » est montée en 1992.
A la Meute, la séparation avec la chorale des Colibris rend le recrutement malaisé; le cap des douze louveteaux (deux sizaines) semble difficile à franchir. Faute de jeunes recrues, la meute disparaît en 1992 après le camp d’été de Surister.
A l’inverse, les éclaireurs qui grandissent en âge et en sagesse souhaitent rester dans le giron amical de la 11ième. La création d’un poste s’impose.
« Poussés par cette envie d’entraîner les jeunes au bout de leur parcours scout, avec la même motivation, et de les conduire à l’aube d’une vie d’animateur avec un brin de formation et d’expérience, nous avons pensé, dès 1994, à la création d’un poste de pionniers » explique Xavier Willems. 1994-95 serait une année test avec les aînés de la troupe, 1995-96 officialiserait l’ouverture de la section (17-19 ans) et le glissement vers la tranche d’age 16-18 ans s’effectuerait dans un troisième temps. Les camps en Bretagne, puis en Laponie couronnent les 2 premières années d’expérience.
4. La consolidation
L’unité caresse alors un nouveau projet : « retrouver ces petits bonshommes verts en culotte courte, reformer une unité ou se côtoient petits et grands ». Thomas Delfosse et Cédric Maertens relèvent le défi de relancer la meute en septembre 1997. Le recrutement reste difficile, la meute comptera deux sizaines jusqu’à la rentrée providentielle de 2000-2001 qui permit d’en compter quatre.
En 1998 a lieu à l’occasion de la fête d’unité le lancement d’une activité nouvelle, « les 2 heures trotinettes ». Huit éditions consécutives auront lieu parfois sous un soleil radieux, parfois sous la grêle. La première édition réunit 152 jeunes des mouvements de jeunesse de la région liégeoise, la deuxième, 284 et les suivantes plus encore. Le défi organisationnel est de taille : sponsors, sono, bar, dossards, programme informatique, trottinettes, commissaires de piste, infirmières… mais par miracle et avec la bonne volonté de chacun, ça marche.
Progressivement, l’Unité grandissant, les locaux deviennent trop petits. Les contacts entretenus par les chefs d’unités successifs avec l’Institut Saint-Laurent finissent par aboutir et l’Unité se voit attribuer deux grands locaux supplémentaires qu’il convient à nouveau d’aménager. Le projet séduit les pionniers qui en font l’activité phare de l’année 2002/2003. Les plans sont établis après de collégiales discussions. Deux innovations majeures s’y distinguent : la création d’une mezzanine pour le rangement du matériel et l’implantation d’une cloison amovible qui permettra d’adapter la grande pièce à tous les cas de figures…C’est simplement génial.
Ainsi en septembre 2003, la journée de passage est organisée dans les nouveaux locaux où près de 150 personnes sont rassemblées. Nous célébrons ce jour-là les adieux à Coucou qui quitte officiellement sa fonction d’aumônier. Il est vrai qu’il était déjà secondé depuis un an par Chevêche, l’abbé Alphonse Borras.
Ces nouveaux espaces nous donnent une raison de plus de songer à la création de la section baladins. La ribambelle est lancée en 2003 sous la houlette de Fredéric Busschots et réunira huit baladins. L’avenir de la meute est ainsi conforté.
Mais le scoutisme n’est pas une affaire de statistiques. C’est un projet éducatif basé sur une idée maîtresse : donner des responsabilités au jeune, l’aborder avec un a priori de confiance. Le scoutisme a aussi un projet de société : il veut participer à la formation de futurs citoyens capables de construire un monde meilleur, en paix.
A 30 ans d’âge, la 11ième a encore beaucoup de défis et de projets à caresser…
Béatrice Smal, animatrice d’Unité 2002-2006.